Ce mercredi 25 juin en matinée, une cinquantaine d’habitant.es du quartier et de représentants d’associations namuroises , se sont rassemblé.es devant le n°8 de la rue Saint-Nicolas à l'initiative du syndicat de locataires LUNe pour dire STOP à la vente d’un bien public appartenant au CPAS de Namur.
Ce bâtiment, promis à la vente au plus offrant, est un symbole fort : celui d’un patrimoine social menacé, dans un quartier déjà fragilisé par la gentrification. À 11h, un cortège s’est dirigé vers la Maison des Échevins où nos revendications ont été affichées publiquement.
Cette action s’inscrit dans une dynamique citoyenne plus large : un appel à la mobilisation a déjà récolté plus de 85 signatures et le soutien de plusieurs associations (MOC/CIEP, Action Vivre Ensemble, Article 27, Commune Colère Namur, LST, Maison Médicale du quartier des Arsouilles, CEFOC, asbl Question Logement...).
Ensemble, ces associations demandent au CPAS d’interrompre immédiatement la vente et d’étudier sérieusement des alternatives : revente à une société de logement social, au Fonds du Logement, à une coopérative... Les solutions existent ! Dans un contexte de crise aiguë du logement, chaque vente de ce type aggrave la situation. Ce bâtiment doit rester du logement social, pas devenir une opportunité de spéculation.
Le CPAS agir face à la pression immobilière et refuser de contribuer à la gentrification
La Ville ne peut ignorer ses propres engagements : l’étude de redynamisation du quartier Saint- Nicolas réalisée par la ville elle-même, en 2024, insistait déjà sur la nécessité de « prévenir une gentrification excessive et d’assurer que le quartier reste accessible pour tous ». De même, il est rappelé au CPAS que sa mission est de garantir l’accès aux droits fondamentaux, dont le logement est une clé essentielle. "Et, pour répondre à la présidente du CPAS, nous ne nions pas les besoins sociaux ailleurs (notamment un nouvel abri de nuit et le relogement de la maison d’accueil Les Trieux qui, pourtant, a bénéficié d’un subventionnement PIV en 20213) mais nous refusons une logique cynique qui met en concurrence les plus précaires. Il est incohérent de pallier aux conséquences du sans-abrisme tout en vendant des logements sociaux ! N’est-ce pas ceux qui, ne trouvant plus où se loger à un prix acceptable, se retrouveront dans des lieux d’accueil ou pire à la rue... ?" interroge le collectif.
Préserver ce bâtiment, c’est faire le choix de l’avenir, de l’inclusion et de la solidarité.
Les revendications portées par le syndicat Lune sont claires :
- Un moratoire immédiat sur la vente du n°8 rue Saint-Nicolas
- Une étude approfondie des alternatives à la vente au plus offrant
- Le maintien du bâtiment dans le patrimoine public et/ou social
La garantie d’un projet de logements accessibles et le maintien d’un espace collectif à finalité sociale pour les habitant.es du quartier.
Cette action était portée par :
- Groupe d’Action Logement de la Concertation du Quartier Saint-Nicolas – Mathilde Hubermont – m.hubermont@mmarsouilles.be (contact presse)
- Syndicat LUNe – syndicatlune@protonmail.com
Avec le soutien du Rassemblement Wallon du Droit à l’Habitat.
2 https://www.bouke.media/info/quartier-saint-nicolas-non-la-gentrification/18102
3 https://www.namur.be/fr/ma-ville/administration/services-communaux/communication/communiques-de- presse/2021-09-1-piv-ville-de-namur.pdf
